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Études françaises. Volume 53, numéro 3, 2017

Études françaises. Volume 53, numéro 3, 2017

Dans le long processus de son affirmation comme discipline scientifique, l’histoire n’a cessé de vouloir se distinguer de la littérature et celle-ci, on le sait, le lui a, finalement, bien rendu. Ce divorce, cependant, très institutionnel, masque une série de positions et de pratiques beaucoup moins tranchées (et surtout plus ambigües) que l’analyse traditionnelle du partage des disciplines ne le laisse entendre généralement. L’évolution récente des rapports entre histoire et littérature en témoigne d’ailleurs : d’une part la littérature, revenue au récit après la parenthèse textuelle du siècle dernier, a aujourd’hui résolument renoué avec les sujets historiques, d’autre part certains historiens revendiquent explicitement le droit de « faire » de la littérature. Dans ce contexte, les vieilles oppositions entre le public et le privé, l’érudition et l’imagination, la vérité et la fiction sont reprises, disputées, amendées. Un point, cependant, cristallise toujours la polémique et appelle toutes les contradictions, la dimension morale. C’est donc dans cette perspective que ce numéro d’Études françaises revient sur les relations entre littérature et histoire depuis le XIXe siècle, avec cette question : la littérature démoralise-t-elle l’histoire ?

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