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Écrire l'inouï

Écrire l'inouï

Comment les critiques tentent-ils de percevoir, de rendre compte, de nommer, d’instaurer ce qui leur paraît radicalement nouveau ? La tentation est de tout ramener au déjà vu, entendu et dit, ou de répandre de commodes étiquettes. Mais dans la méconnaissance se fraye sans doute déjà une paradoxale reconnaissance. Peut-on repérer des constantes dans la nature des événements théâtraux qui désemparent la critique ? Comment la déstabilisation s’infiltre-t‐elle au sein des protocoles de réception ? La critique peut être une écriture à part entière dans sa capacité à donner forme à l’inouï ou à évoquer un spectacle vivant qui n’est plus. Les moments où elle semble dépassée par son objet déplacent son écriture, aux antipodes d’une parole de vérification. Se déploie alors un théâtre de la langue où tout le spectre de la mimésis est réouvert et que n’épuise pas l’exercice de la promotion, de la recension ou du jugement de goût. De la scène romantique à Armand Gatti, du café-concert aux formes intermédiales, des pièces féministes aux créations carcérales, les formes théâtrales inouïes exercent leur pouvoir d’ébranlement. Quelles sont les répliques éditoriales ou théoriques côté plume, de Théophile Gautier à Jean-Pierre Léonardini, des soiristes aux blogueurs ? La subjectivité spectatrice du critique, quand son assise se voit déstabilisée, rencontre une aubaine pour déployer les redéfinitions de son geste.

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