Search

Shopping cart

Saved articles

You have not yet added any article to your bookmarks!

Browse articles
Newsletter image

Subscribe to the Newsletter

Join 10k+ people to get notified about new posts, news and tips.

Do not worry we don't spam!

GDPR Compliance

We use cookies to ensure you get the best experience on our website. By continuing to use our site, you accept our use of cookies, Privacy Policy, and Terms of Service.

Potamor

Potamor

Dans la ville de Potamor on se nomme, par exemple, DDKRSWadl selon le code officiel. La société y est très hiérarchisée. Les citoyens de la catégorie supérieure, les Projeteurs, ont un ordinateur à la place du cœur. Il peut arriver que l'appareil tombe en panne, que le sentiment, phénomène prohibé, se réveille. De même, libérés des servitudes sexuelles, hommes et femmes peuvent soudain retrouver leurs organes naturels. La mort civile est plus importante que la mort réelle car, généralement volontaire, elle décide de la promotion sociale d'un autre, etc. Bref ! il s'agit d'une organisation technocratique de déshumanisation. Science-fiction ? ou pour mieux dire : sociologie-fiction ? En dépit des apparences, les scènes que rapporte le récit ne sont pas des scènes de la vie future. Ville planétaire, sans yeux, ville à l'intérieur des villes, ville de mémoire pour l'étranger en quête de sa propre histoire, Potamor branche ses circuits labyrinthiques sur le monde d'aujourd'hui. Non, la destruction n'est pas pour l'avenir : elle est là, dans les activités d'équipes silencieuses, dans la menace dont on devine la présence sans pouvoir la cerner. Deux ou trois aventuriers (ou bien toujours le même ?) s'échangent sur les plaques tournantes d'autoroutes fantômes. S'ils semblent partir en différentes directions, ils restent pourtant immobiles, car le centre est partout et les routes ne mènent nulle part...

Comments