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La petite fille en haut de l’escalier

La petite fille en haut de l’escalier

C’est un destin bien singulier que celui de ma mère, quand on y pense. Certains enfants ont été élevés dans des tentes, des roulottes, des chambres d’hôtel, des orphelinats, des bungalows de banlieue ou des châteaux, d’autres ont sans doute grandi dans des endroits plus insolites et même improbables, mais je parierais que rares sont ceux qui auront passé leur jeunesse dans des presbytères. À l’automne 1920, Martine a quatre ans et s’apprête à passer sa première nuit chez son oncle, curé. Sa mère vient de mourir. Son père l’a abandonnée. Ses frères et sœurs ont été dispersés aux quatre vents. La petite aurait besoin d’être consolée, mais son oncle refuse de la gâter. Du haut de l’escalier qui mène à sa chambre, Martine se dit qu’elle devra s’habituer, que ce sera toujours comme ça. Ce soir-là, elle se construit un blindage que personne ne réussira jamais à percer. Dans ce récit doux-amer où jaillit néanmoins l’humour qu’on lui connaît, François Gravel raconte la vie de sa mère, cette femme complexe qui laissera à son tour ses enfants « en haut de l’escalier ».

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