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Artisanat et capitalisme

Artisanat et capitalisme

Artisanat : le terme évoque plutôt l’imagerie que la réalité, et l’on songe à ces métiers aux traditions enracinées dans le passé, les ébénistes, les potiers, les dentellières ou les tailleurs de pierre... Plus prosaïques peut-être, mais infiniment plus nombreux, viennent s’y ajouter aujourd’hui les plombiers, les dépanneurs, les garagistes ou les coiffeuses, qui avec 2.000.000 de personnes, travaillent dans 800.000 entreprises familiales et forment 10 % de la population active de ce pays. Cherchant dans le passé les traces de ces traditions, à travers les métiers urbains, les corporations et les compagnonnages, on ne trouve finalement que de minces traits de ressemblance entre les artisans d’hier et ceux de maintenant. À l’heure de la grande industrie, du commerce intégré et de la consommation de masse, ce secteur est-il condamné à disparaître ou à s’intégrer aux firmes tentaculaires ? Malgré tous les discours sur sa marginalité ou son archaïsme, l’artisanat contemporain se révèle comme un secteur vivant, mouvant, qui ne cesse de s’adapter, et plus que jamais en cette période de crise. Obéit-il aux mêmes lois que l’ensemble du système économique ? Et cette indépendance à laquelle les artisans sont si attachés, même si elle se paye cher, même si elle se traduit par une grande insécurité, est-elle factice ou réelle ? Provisoire ou durable ? C’est ce que doit élucider l’examen de la place et de l’évolution de l’artisanat dans notre société.

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