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Opera-buffa

Opera-buffa

Cette suite de six nouvelles a pour cadre l’Italie, et pour protagonistes plusieurs « dames d’œuvres » en pèlerinage, une naine, deux abbés, un jeune homme vierge et scandinave... Simonne Jacquemard tire les ficelles de ce petit monde avec un humour d’où toute férocité n’est pas exclue, soit qu’elle nous montre Grégoire Ebraïm, ce Tartuffe « tout gonflé d’une vanité candide, d’un égoïsme pacifique, d’un amour tatillon, ingénieux, pour les mille variétés du bien-être » et « se voyant lui-même de loin, non sans attendrissement, s’acheminer, se profiler sur l’horizon de sa vie spirituelle, comme un vieux, un éternel premier communiant », soit qu’elle fixe au passage une des héroïnes d’Année Sainte : « Sa grande bouche, sa peau tachetée, sa haute silhouette en carton, donnaient à penser que les quatre maris qu’elle avait successivement mis au tombeau, étaient nantis d’inclinations bien mystérieuses lorsqu’ils l’avaient épousée ». Pourtant, certains personnages de Opera-Buffa ont leurs secrets, et peut-être ne jouent-ils si bien, à eux-mêmes et aux autres, la comédie que pour conjurer leur propre solitude, éluder une détresse inavouée... Ces personnages bouffons et pitoyables, ces petites scènes croquées sur le vif, nous font goûter à une Italie savoureuse, enfin débarrassée de ses volcans, de ses gondoliers, de ses ténors !

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