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Une jeunesse pour l'éternité

Une jeunesse pour l'éternité

Être né au confluent de traditions militaire et janséniste. Avoir sept ans en 1914, et à Auxerre, quelques semaines après que son père soit parti à la tête d’un bataillon, le retrouver grièvement blessé dans ce même hôpital où il sera amené, seul dans la morgue, à veiller une sœur tendrement aimée. Avoir été élevé par une mère lui ayant fait prendre, dès son plus jeune âge, « ses responsabilités ». Avoir donc choisi seul, à quatorze ans, de passer ses vacances scolaires dans un monastère perdu au fond des bois, peuplé seulement de quelques Bénédictins revenus clandestinement d’exil, et d’y être seul adolescent. Avoir reçu là d’un vieux moine, puis d’un nouvel abbé, au cours de vacances de 1921 à 1927, une formation religieuse, intellectuelle et politique harmonieuse l’ayant conduit à la mystique, à l’Action française, à Port-Royal, à la Résistance sous les armes, et à l’essence de sa foi, par des choix difficiles, pris sans égard pour les contingences, n’ayant de références qu’à soi. S’être trouvé, de ce fait, toujours anathème par fidelité à l’Église et à la patrie. Pierre Ordioni avait appris de Pascal que la vie est un jeu, et d’Alain l’identité de la pensée et de l’action. Il a parié et perdu, dans ce temps qui est le nôtre. Qu’y a-t-il gagné ? Outre l’humour, cette servante accorte de la foi ? D’être.

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