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Une Saison en enfer

Une Saison en enfer

Et c'est toujours, à 140 ans de distance, un texte des plus extrêmes de toute la langue française. D'une novation telle qu'il s'ancre en vous par coeur quand bien même on voudrait le tenir à distance, tant il est poison et violence, et parcours extrême de l'être.

C’est le texte qu’on porte secrètement, chacun de nous, sans jamais le partager avec les autres.

C’est l’écriture d’un chemin vers l’écriture. C’est le rassemblement de la poésie embrassée, puis quittée.

C’est la fin définitive du parcours de Rimbaud écrivain, quand bien même l’écrit majeur, Illuminations, ne surgira qu’après.

C’est le texte qu’à peine on le rouvre voilà qu’il se chuchote dans la tête tant on le sait par coeur, ses naïvetés, ses étrangetés et monstruosités comprises.

Il y a ces phrases, Je sais aujourd’hui saluer la beauté, ou l’encore plus considérable Il faut être absolument moderne.

Nous avons sans cesse à relire Rimbaud. Et, dans Rimbaud, sans cesse à retraverser le puits majeur. Là où on tombe. Là où pas d'autre fond que l'abîme.

Mais assez de rage, et de jeunesse définitive de la langue, pour nous propulser plus lourd, agrandi, renforcé, vers le monde et vers nous-mêmes.

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