Search

Shopping cart

Saved articles

You have not yet added any article to your bookmarks!

Browse articles
Newsletter image

Subscribe to the Newsletter

Join 10k+ people to get notified about new posts, news and tips.

Do not worry we don't spam!

GDPR Compliance

We use cookies to ensure you get the best experience on our website. By continuing to use our site, you accept our use of cookies, Privacy Policy, and Terms of Service.

Pline le Jeune ou le refus du pessimisme

Pline le Jeune ou le refus du pessimisme

Il est de bon ton de parler de Pline le Jeune avec condescendance, et de ne voir en lui que le pâle contemporain de l’historien Tacite. Au mieux, c’est un styliste, au pire, un bourgeois satisfait. Mais de toute façon, il ne ferait que traduire par sa fadeur le vide d’une époque victime à la fois d’une engourdissante prospérité et de l’absence de vie politique. Or ces préjugés ne résistent pas à un examen équitable, auquel on a tenté de se livrer ici. Ce petit essai, centré sur la correspondance de Pline, s’attache donc au contraire à en montrer la richesse, qui se révèle dès lors qu’on accepte de la lire sans prévention, et de ne pas y chercher ce que son auteur a délibérément refusé d’y mettre. On verra, surtout, que Pline pratique un optimisme résolu et réfléchi, non par naïveté béate, mais par refus d’une morosité négative qui ne lui semble plus de mise sous la nouvelle dynastie. D’autre part, ses lettres lui servent à façonner de lui-même un portrait qui se construit par facettes. La structure en micro-chapitres de ce livre répond à cette discontinuité, caractéristique aussi du genre épistolaire. Au bout du compte, Pline apparaît fort différent de sa caricature traditionnelle.

Comments