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Le réalisme selon Zola

Le réalisme selon Zola

Il y a deux façons au moins de se prêter au jeu des influences et des affinités. La première est de les mentionner dès le départ et de ne plus s’en inquiéter après : on se sent quitte et l’on parle du reste. La seconde est d’une autre facture, elle fait voir un souci différent. Considérant que, si affinité il y a, influence peut-être, celles-ci doivent poursuivre leurs effets sur tout le long d’une carrière, elle s’efforce d’en toucher les conséquences et de marquer les points où les rencontres se précisent et peuvent s’éclairer. Zola a lu Darwin ; il a éprouvé pour Claude Bernard bien plus que de l’admiration. Qu’attendre cependant de ces rapprochements ? D’abord ce qu’une familiarité d’idées peut rendre par elle-même : un climat, des mouvements d’inspiration ; une capacité suggestive des images et des mots. Cet univers commun qui fait que des deux bords opposés de la science et de l’art, on voit le monde sous un même jour, dans un même regard. Mais il y a plus précis : une complicité dans les idées. Quelque chose qui se fait dans le silence de l’intelligence. Un espace muet, solide, fort, d’idées et de notions où se compose une façon de percevoir, unique, singulière, qui n’est ni de Darwin, ni de Claude Bernard ; qui est toute de Zola. Et qu’il faut essayer de restituer : une archéologie de l’intelligence créatrice.

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