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Bergson, une ontologie de la perplexité

Bergson, une ontologie de la perplexité

« J’ai fait chacun de mes livres en oubliant tous les autres », dit Bergson. Cette déclaration enveloppe deux conséquences décisives, auxquelles le présent ouvrage fait droit : – L’obligation de considérer chaque œuvre comme un tout, où l’organisation des idées se fait d’une façon qui lui est propre. Obligation qui vaut interdiction : celle de se reporter aux œuvres postérieures pour expliquer les œuvres antérieures. Le texte bergsonien ne saurait se lire à contre-courant, dès lors que Bergson oublie, volonté d’oubli qui est au principe de son écriture philosophique. – Le constat d’un cercle : partant chaque fois d’un problème différent (l’union de l’âme au corps, l’être vivant et son organisation), Bergson ne peut pas ne pas retrouver de façon différente le « point » d’où il est « parti » et où il n’a « cessé de revenir ». Et cela à proportion même de l’itinéraire parcouru pour s’y retrouver. D’où une variation, un fléchissement, une inflexion différente apportés jusqu’aux notions les plus fondamentales de la doctrine : expérience, durée, matière. Une philosophie de la durée, c’est une philosophie qui dure. C’est-à-dire qui se transforme réellement de l’une à l’autre de ses œuvres. Ainsi réabordée par la durée, non seulement comme thème, mais comme spécificité d’une temporalité philosophique, l’œuvre de Bergson s’offre comme à neuf au lecteur, tel un monde de perplexité.

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