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Israël et le refus arabe

Israël et le refus arabe

Entre arabisme et sionisme, l’affrontement de juin 1967 dont la phase militaire se prolonge en permanents défis, ne fut que l’un des épisodes d’une histoire ouverte à la fin du siècle dernier quand apparurent presque simultanément le sionisme politique et le nationalisme arabe moderne. Dès lors que, pour rebâtir le peuple juif, les inventeurs du nouveau mouvement lui donnaient pour foyer le territoire où la Bible situe l’histoire des Hébreux, cette Palestine que les Arabes tenaient pour partie intégrante de leur nation, la longue coexistence des « cousins » sémites se muait en intolérance, puis en hostilité. La création de l’État juif par la communauté internationale, en mai 1948, exacerba le sentiment de frustration qui hantait déjà les Arabes et les rejeta dans un refus indigné, qu’ont encore accru les victoires israéliennes de 1956 et 1967. Pour les uns nécessité vitale, exigence historique et miracle technique, pour les autres simple phénomène colonial, Israël poursuit une vie triomphante et précaire au cœur d’un monde hostile où chacune de ses victoires avive un appétit de revanche que le socialisme même ne parvient guère à muer en ferveur révolutionnaire. Maxime Rodinson, qui enseigne l’ethnologie du Proche-Orient et s’est imposé comme un des analystes les plus pénétrants du monde musulman, décrit ici les mécanismes d’un conflit d’autant plus tragique qu’il oppose deux droits ressentis comme inaliénables et intéresse une terre et des peuples d’où a surgi notre civilisation.

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