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« J’ai été l’un de ces soldats, perdus dans la déroute d’une armée, dans l’effondrement d’institutions qu’on croyait bâties à chaux et à sable. Les quelques dorures qui décoraient mon pourpoint, loin de me dissocier du sort commun, n’en étaient que plus dérisoires. Dérisoire, tout l’était dans cette guerre au déroulement insolite, et, d’abord, les efforts de ces médiocres, qui nous gouvernaient ou nous commandaient, pour singer les modèles qu’ils s’étaient choisis dans une galerie d’ancêtres dont la légende, en vingt-cinq ans, avait fait des surhommes. « Les combattants tirent volontiers gloire et fierté de leurs exploits guerriers. De cette aventure, il ne nous est resté qu’amertume et rancœur, tempérées, il est vrai, par la joie inavouable d’être revenus vivants d’une équipée qui ne méritait pas qu’on lui donnât sa vie. Le retour au foyer nous vit penauds et mal à l’aise d’avoir à affronter les vainqueurs de Verdun, mais, par bonheur, la race s’était éteinte des mères cornéliennes qui nous eussent reproché d’avoir survécu, comme des parasites, sur le corps déchiqueté de la patrie. « A l’heure du bilan, l’examen de conscience nous laissa aux lèvres un goût de cendres. D’une guerre à l’autre la race avait-elle déchu ? Ce pays endormi dans ses frontières bétonnées, Daladier ni Giraudoux n’avaient réussi à la convaincre qu’il était vraiment concerné par la création, à nos portes, d’une gigantesque machine de guerre qui avait acquis, dans l’efficacité, une perfection diabolique. Mais beaucoup pensaient qu’il serait possible de composer avec le Diable ou de l’amadouer, ou encore que d’autres nous en délivreraient sans que nous eussions à tirer l’épée. Ne fallut-il pas, pour l’abattre, une coalition aussi formidable et l’aide décisive du général Hiver ? « Si ce fut le temps de la honte, pourquoi s’attacher à le faire revivre ? Honteuse ou non, cette « drôle de guerre » est restée une part de nous-mêmes, et qui ne s’attendrit sur ses vingt ans ? Mais le moraliste, le polémiste, le dramaturge y trouvent une ample pâture, et quiconque veut comprendre notre temps doit sans cesse se référer à une guerre qui l’a profondément marqué comme elle nous a marqués aussi. Dès lors, qu’on ne s’étonne pas si tant de témoignages personnels viennent s’entremêler au récit d’une époque si intensément vécue et sentie... « La débâcle avait choisi, pour balayer nos espérances, les splendeurs verdoyantes d’un été somptueux qui fit paraître la France plus belle encore à ceux qui la voyaient profanée. Que notre automne soit le temps de la réflexion. » F. Fonvieille-Alquier
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