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En ce mois de juillet de 1914, l’Europe, au bord de la guerre, a le vertige. Brutalement, les flonflons de la Belle Époque ont fait place partout aux cliquetis des armes. Les esprits clairs voyaient le feu couver depuis longtemps. Mais il a fallu la flamme brusque de l’attentat de Sarajevo pour que l’homme et la femme de la rue voient subitement la lueur menaçante de l’incendie. Et tout à coup, loin de chercher à l’éteindre, il semble que tout le monde s’ingénie à l’attiser. On croirait qu’une vaste conjuration lie tacitement tous les chefs d’État, rois, présidents, ministres pour conduire les nations au bûcher du grand holocauste. Et les peuples suivent. L’inertie résignée gagne les uns, la frénésie les autres. Seul, un homme dresse sa stature épaisse et sa parole courageuse pour tenter encore de barrer la route à la catastrophe : Jean Jaurès que son honnêteté, sa lucidité et son talent prodigieux d’orateur ont imposé comme le grand leader du socialisme européen. Durant ces derniers jours de juillet, il s’est dépensé sans compter, en France, à l’étranger, dans un effort désespéré pour sauver la paix. La haine des « ultras », attachée depuis longtemps à sa personne, a redoublé d’autant : une certaine presse multiplie à son égard les appels au meurtre. Alors qu’il a été le théoricien d’une révolution profonde de la Défense nationale et qu’il n’a cessé de réclamer « la Nation armée », les tenants d’un conservatisme intransigeant, qui ne lui ont pas pardonné sa participation à la réhabilitation du capitaine Dreyfus, l’accusent d’être un traître. Ce 31 juillet, où il attend un messager de la social-démocratie allemande, où il a multiplié encore les démarches auprès des ministres français, où il a menacé l’un d’eux de « dire tout », de faire éclater le scandale de l’argent russe qui arrose la presse belliciste, il est bien las. Le soir venu, il regagne les bureaux de « son » journal, L’humanité. Là, il est parmi ses amis. Ils vont dîner ensemble. C’est Jaurès lui-même qui décide : « Allons au Croissant. » Et c’est là que l’assassin Raoul Villain l’attend. Deux coups de feu, un cri de femme : « Ils ont tué Jaurès ! » Ce soir, sur les boulevards, la foule sait qu’en tuant Jaurès, « ils » ont aussi tué la paix... François Fonvieille-Alquier, l’auteur de « Ils ont tué Jaurès », s’est particulièrement attaché au mystère spontanément né de ce cri et de ce « ils ». Jour après jour, minute par minute, au fur et à mesure que l’on avance vers le drame, il a reconstitué cette ultime journée de Jaurès. Il a repris tout le dossier, refait l’enquête, exploré certains silences troublants, tenté de combler les lacunes. Mais son livre est plus que cela. Il ne se lit pas seulement comme le roman passionnant et tragiquement vrai d’un crime politique. Il couvre aussi tout l’immense drame du socialisme européen face à la Première Guerre mondiale, tout l’effondrement d’une philosophie, nourrie de grande pensée allemande — effondrement dont les conséquences pour l’Europe seront incalculables. Et cela donne un beau livre, riche, ardent et d’une intégrité absolue.
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