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Le Livre des masques (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)

Le Livre des masques (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)

Le Livre des masques (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée) * Inclus une courte biographie de Remy de Gourmont Les recueils de portraits contemporains étaient à la mode à la fin du XIXe siècle. Le projet de Remy de Gourmont se démarque nettement de ses prédécesseurs. En effet, il s'occupe assez peu des gloires littéraires de son temps et laisse toute place aux jeunes et à leurs maîtres (Mallarmé, Villiers de l'Isle-Adam, Verlaine, Rimbaud, Lautréamont, et d'une certaine manière, les Goncourt et Hello). Car, il s'agit avant tout d'approcher une définition du mouvement symboliste par l'étude des oeuvres de ceux qui s'y rattachent. Le symbolisme, qu'est-ce ? Remy de Gourmont y répond dès sa préface : "c'est, même excessive, même intempestive, même prétentieuse, l'expression de l'individualisme dans l'art". Et, si l'on trouve, au cours de la lecture, bien des points communs attendus entre tous ces poètes et romanciers : la recherche de musicalité, la prééminence de la suggestion sur l'analyse, le goût pour le symbole, etc., ce qui se dégage finalement et surtout de ces pages, c'est un intérêt partagé pour la liberté individuelle. Il n'existe pas de dogme symboliste, pas plus que d'école du même nom; le vers libre ne fut pas une règle nouvelle; Gustave Kahn, Henri de Régnier, A.-Ferdinand Herold ou Francis Vielé-Griffin l'employèrent différemment; Albert Samain, Ephraïm Mikhaël et Pierre Quillard n'usèrent que du vers classique; quand Paul Fort ou Saint-Pol-Roux préférèrent s'illustrer dans le poème en prose. Plus qu'à une libération de la forme poétique, c'est à une ouverture considérable du champ de la poésie, que nous convient les symbolistes. La poésie cesse d'être un genre littéraire réservé, elle est partout : dans le roman (Rachilde, Poictevin, Eeckoud), dans le théâtre (Materlinck, Claudel), autant que dans les recueils dits de poèmes. Et c'est bien cette unité qu'illustrent les masques dessinés par Vallotton : tous dissemblables, mais jouant des mêmes contrastes de noir et de blanc, ils se posent, sans la dissimuler, sur la même haute idée de la littérature, disons plutôt, de la poésie. Extrait : De la vie vécue par des êtres douloureux qui se meuvent dans le mystère d’une nuit. Ils ne savent rien que souffrir, sourire, aimer ; quand ils veulent comprendre, l’effort de leur inquiétude devient de l’angoisse et leur révolte s’évanouit en sanglots. Monter, monter toujours les dolentes marches du calvaire et se heurter le front à une porte de fer : ainsi monte sœur Ygraine, ainsi monte et se heurte à la cruauté de la porte de fer chacune des pauvres créatures dont M. Maeterlinck nous dévoile les simples et pures tragédies.

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