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Les savoirs ventriloques

Les savoirs ventriloques

Dans les sociétés dites avancées, il est courant qu’on vante l’“objectivité” et la “neutralité” de la science. A croire qu’elle est tombée du Ciel ! Il y aurait d’un côté les activités religieuses, philosophiques et artistiques, toujours tributaires de l’histoire des hommes et donc toujours opaques ; et de l’autre, des savoirs scientifiques transparents, fondés sur une Méthode parfaitement rationnelle. Certes, ces savoirs sont fort utiles aux industriels et aux militaires. Et ils constituent des références privilégiées pour tous les experts et technocrates qui se multiplient autour de nous. Mais on nous dit qu’il faudrait voir là un simple hasard : la science pure, hélas, étant fréquemment “utilisée” de façon impure... Est-ce si simple ? Pierre Thuillier nous invite à comprendre que la science, loin d’être étrangère à la culture ambiante, y est profondément enracinée. Car la science est construite par des hommes : elle s’appuie sur divers présupposés philosophiques et recourt aux formes les plus variées de l’imagination. En outre, souvent, les intérêts cognitifs interfèrent avec des intérêts éminemment terrestres. Pour le montrer, Pierre Thuillier analyse des cas significatifs — qui nous mènent des alchimistes, de Newton et de Marat au Colloque de Cordoue, et qui concernent aussi bien le statut des mathématiques que le sexisme de l’institution scientifique...

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