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Comment peut-on être • le Roi d’Aragon devant qui s’agenouille le Cid-Gérard Philipe ; • l’un des compagnons de Jean Vilar dans les grandes heures du T.N.P. ; • le grand interprète de Paul Claudel, dans l’Otage ; • le Faiseur de Balzac, Volpone, de Jules Romains ; comment peut-on faire de la mise en scène à l’Opéra, animer le Festival d’Aix-en-Provence... Et tenir l’affiche au Boulevard comme le comique de service, le pitre officiel ? Jean Le Poulain entend ses amis s’étonner, ses ennemis (il n’en a pas) s’indigner. Quoi, la tragédie s’accoupler à la farce, le sérieux fréquenter le “rigolo” ! Quelle honte, quelle mésalliance ! Pour cet enfant terrible du théâtre, rien n’est plus naturel, et il confesse dans “Je rirai le dernier” qu’il est heureux d’être le jour et la nuit. Tragédien du peuple et/ou Auguste des princes. Le Poulain est à lui seul une commedia dell’arte. Il n’a pas seulement plusieurs visages, il change de tête tout simplement. Caméléon, Frégoli de notre temps, il laisse parler ici la sagesse du bouffon et l’innocence blessée de l’enfant qui dit que le roi est nu. Ces aspects contradictoires cachent une nature prodigue et une survitalité qui ne peuvent s’épanouir que dans le baroque, mais l’époque et le milieu où il évolue relèguent le rire dans le mode mineur et ne lui concèdent qu’une fonction digestive. Il se venge en faisant du canular son pain quotidien et en jouant à la ville ce qu’il ne peut vivre à la scène. “On me comprend mal à Paris, dit-il, parce que je suis moitié oriental, moitié occidental”. Il est à la fois de Provence et d’Indochine. Du village de Gonfaron où les ânes volent et de cet Extrême-Orient d’autrefois où les éléphants emportaient les enfants sur leur dos. Huron d’un nouveau monde crêpé de sérieux, où le ridicule ne tue plus, Jean Le Poulain, à jeu découvert, sort du tarot la carte du bateleur et y grave son épitaphe : “Je rirai le dernier”.
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