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C’est lors de son exil que Bernanos rédige Les grands cimetières sous la lune, un violent pamphlet antifranquiste qui aura en France un grand retentissement lors de sa publication, en 1938. Bernanos séjourne à Majorque lorsque la guerre civile éclate. D’abord favorable au camp nationaliste pendant les trois premiers mois qui suivent le soulèvement l’écrivain est rapidement horrifié par la répression franquiste et désespéré par la complicité du clergé local.
En janvier 1937, il évoque l’arrestation par les franquistes de « pauvres types simplement suspects de peu d’enthousiasme pour le mouvement […] Les autres camions amenaient le bétail. Les malheureux descendaient ayant à leur droite le mur expiatoire criblé de sang, et à leur gauche les cadavres flamboyants. L’ignoble évêque de Majorque laisse faire tout ça. »
Dans Les grands cimetières sous la lune, qui paraît d’abord dans une revue dominicaine, il ironise sur le « cardinal Goma » (Isidro Gomá y Tomás, archevêque de Tolède, qui identifiait le combat des franquistes à une véritable croisade catholique, dans une « guerre d’amour ou de haine envers la religion »). Le prélat est dépeint prêt à bénir la légalité, pour peu qu’elle soit devenue militaire, ou vantant l’esprit dans lequel, à ses dires, les républicains envoyés au mur accueillent les secours du « saint ministère ».
Alors qu’il réside encore à Palma de Majorque, il apprend que sa tête est mise à prix par Franco. Son pamphlet offre « un témoignage de combat » qui prend rapidement une actualité extraordinaire pour se révéler une prophétie des grandes catastrophes du siècle. Ce livre qui, comme L’Espoir d’André Malraux, est un témoignage important sur la guerre d’Espagne, lui vaudra l’hostilité d’une grande partie de la droite nationaliste, en particulier de son ancienne famille politique, l’Action française, avec laquelle il avait rompu définitivement en 1932.
Bernanos affiche encore son admiration pour Édouard Drumont : « Le vieil écrivain de La France juive fut moins obsédé par les juifs que par la puissance de l’Argent, dont le juif était à ses yeux le symbole ou pour ainsi dire l’incarnation ». Mais, on peut lire chez Bernanos, dès 1938, les prémices d’une profonde évolution : « Aucun de ceux qui m’ont fait l’honneur de me lire ne peut me croire associé à la hideuse propagande antisémite qui se déchaîne aujourd’hui dans la presse dite nationale, sur l’ordre de l’étranger »
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